
Cheval de poussière
Pour continuer sur le thème Homme/animal, Irène a regardé un extrait de la vidéo Migration de l’artiste multimédia américain Doug Aitken. Elle en a tiré un petite poème en prose…
Voila la vidéo dont je me suis inspirée pour ce texte-poème :
Je ne sais pas si vous allez aimer, car généralement mes textes sont moins tristes, poétiques et mystérieux.
Le cheval était là, dans la salle délabrée. Il attendait sous les enseignes clignotantes. Des traces de sabots se laissaient apercevoir dans le noir. Les plumes de coussins volaient avec douceur. La porte claquait en sentant la présence du vent. Oui, l’Homme était parti depuis longtemps, le cheval ne galopait plus. Il réfléchissait. Des yeux blancs, non-voyants, dans la nuit froide. Les lumières laiteuses se faisaient rare. Rien ne laissait percevoir la magie dans ce lieu funeste et abandonné. Pourtant, dans un museau, des oreilles, une queue, une lueur d’espoir et de magie se communiquait doucement. L’âtre s’éveillait et les plumes continuèrent de voler.
Irène, c’est magnifique. Oui, triste, mais superbe.
Merci Mémé, je ne savais pas si tu allais aimer…
Light breaks where no sun shines;
Where no sea runs, the waters of the heart
Push in their tides
Dylan Thomas
Très beau Mémé, merci !